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GoGorille dans la brume

 

GOGOrille dans la brume

 

(Puzzle série 3 -pièces mobiles)

 

Ainsi, ce jeu d’une société inversée m’offre de sirupeux mets sucrés, des pépites acidulées à neutraliser, de rondes croquettes burlesques qui honorent mes humeurs canines, de ces gâteries qui réveillent mon instinct de pangolin fleuretant avec le miel dans la pampa de Papouasie, à des milles marins des Orangs-outans humains qui s’agitent à la télé, sur la piste délavée, savonnée par de sataniques clowns d’un cirque plein d’air puant la débilité !

 

Nous sommes donc plongés, après le bal chausse-trape du Coco, au milieu d’une nouvelle version colorisée, au grand bleu de la Peur, de la Planète des Singes qui varient all you need is love, sur une mélopée bobo de Bono beau !

 

Naviguant loin de la montée vers les sommets de la Conscience, c’est la descende de l’homme bête de son arbre de vie, du faux Dieu Hanuman de la matrice, tel un man à nu, dont l’anus façonne des bulles de pétomane mondain avec de la pâte à dents et lance des cacahuètes, grillées et délicatement épicées, voire salées à souhait, afin de chasser le Mal religieux de son fondement idéologique !

 

Cette comédie pourrait me filer la chtouille champêtre ou bien une sévère crise d’urticaire avec de sémillantes pustules promptes à germer sur mon corps d’ivoire, prophylactique canon de beauté de l’homme des bois bandant, à la craie hole black,  son arc de triomphe et sa trompette de Jerry and Co, à dessein de viser la lune archontique et le noir soleil d’un petit homme moustachu en führer, cependant, avec la maîtrise d’un Yoda pratiquant son hatha-yoga sur un tapis clouté ou bien à la tête Punk du cactus mexicain, le sourire à mes lèvres enfantines pour donner du substrat onirique à  cette joie spontanée de celui qui aime faire le singe — sans se voiler la face devant la connerie sidérale qui traverse notre univers impitoyable —, je hérisse mon poil à gratter que j'expulse aux quatre vents avec la poétique agilité d’une fleur de pissenlit, la souplesse d’un sapajou sautant, de branche en branche, sous l’œil de ces trombines simiesques, de ces ersatz de macaque qui gouvernent notre république bananière…

 

En conclusion, je vous propose un dialogue, entre le Gorille Oubangui et le héros Il, extrait d’un vieux roman absurde « Il & Elle » qui nous montre que le grand singe est bien plus sage que le petit homme de paille urbanisé :

 

     Oui ! Certains humains méprisent complètement notre peuple « animal », sa culture, son intelligence, sa sensibilité. Leur ignorance est destructrice. Quand je pense qu’ils nous considèrent encore comme des « inférieurs ». C’est vraiment à mourir de rire ! hurla l’hominidé géant. Il poussa alors un cri guttural qui fit tomber à terre deux sapajous, perchés tels des inséparables, sur une branche de séquoia nain. Un nasique — dont la conformation nasale évoque une patate douce — qui passait à ce moment-là s’empara des deux cébidés pour les loger au sommet de son arbre fruitier brésilien.

 

    J’en suis vraiment navré, mais mes congénères n’ont que le SPA (Sexe-Pouvoir-Argent) pour garantir une stabilité à leur animalité. Ils s’échinent donc à maintenir l’équilibre entre ces trois états, en croyant donner du sens à leur existence, lui expliqua Il.

 

Ces quelques lignes, écrites avec les pieds de biche d’un babouin bleu, nous poussent à sortir de la cage de nos programmations, à tordre les barreaux de nos intimes terreurs, à l’image des trois chimpanzés : l’un qui calfeutre ses oreilles tandis que l’autre cache ses mirettes devant un troisième qui bâillonne sa bouche au pied du temple Tôshôgû à Nikko au Japon !

 

Que la souplesse d’Esprit soit notre liane symbolisant le Meilleur de notre Humanité, afin d’échapper à la chute dans le Fossé, sous les yeux de Diane la Chasseresse protégeant les gorilles dans la brume !

 

Stéphane, le 23.05.2022

 

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Commentaires: 4
  • #1

    Delphinuk (lundi, 23 mai 2022 19:42)

    Oui, Fréruk- Stéphanuk, cessons d'être programmation, agissons autrement, passons du noir au blanc puis au rouge ou bien dirigeons-nous vers la jument ailée... (clin d'œil à Ghis (ex : Ghislaine Lanctôt)

    Trouvons chacun notre voie, celle qui nous mène à l'essence-ciel... ailleurs :))

    Nous, nous avons Gurluk ;)

    Toujours excellentissime l'Anachronique, Bravo !

    Des paillettes colorées pleines d'Amour au duo magique que j'admire

    Signé : Une Sœurette qui passait par là

  • #2

    Stéphane L'Émerveilleur (lundi, 23 mai 2022 22:22)

    L'Anachronique remercie, avec une grimace de vieux singe à peau zébrée, sa chère soeuruk Delphinuk et ses Trois Fantastituk adorés à deux pas du moulin de dos dé !

    Ainsi, la Reine Delphinuk, aux ailes de vent, offre encore une prose, intelligente et enjouée, qui honore la poésie burlesque et le chant des grillons dans l'absurde pampa de L'Anachronique !

    Bises du Cœur aux Trois Gurlukiens et à leur Déesse Maât à la plume colorée !

    D'un cœur poétique et solaire,

    Stéphane

  • #3

    Vali (mercredi, 25 mai 2022 17:27)

    Merci cher Stéphane de te faire porte parole des singes et autres animaux sauvages, dont l'intelligence n'est plus à démontrer mais à reconnaître... A méditer

  • #4

    Stéphane L'Émerveilleur (mercredi, 25 mai 2022 18:11)

    L'Anachronique, en bon vieux singe hurleur, remercie la Grande Vali pour la sagesse de ses impressions solidaires avec les Quatre règnes qui vibrent en chacune de nos cellules ! D'un cœur poétique et solaire, Stéphane