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L'Un Fut Nerveux !

© Dina Belenko
© Dina Belenko

 

L’Un Fut Nerveux !

(extrait Puzzle-série 2 - pièces mobiles)

 

 

Inutile de passer par l’Ouzbékistan pour atterrir en Ariège ; aussi, j’irai droit au but, sans passements de jambes ou pincements au cœur, car vous devez savoir que la cocréation exige d’avoir un organe battant la chamade bien accroché !

 

En effet, alors que je bâillai, tel un bagnard fatigué, devant une corneille au noir corps beau d’Odin, j’ouïs, au lointain, la voix fluette d’une fée, celle de ma collaboratrice artistique qui me souffla, avec la grâce d’un cygne ayant avalé un boa au petit déjeuner : « Je boirais bien une infu !!! »

 

Et, là, dans ma tête mazoutée, ce fut un amalgame de « Stupeur et Tremblements » et de Freddy : les griffes de la nuit ». Vous voyez le niveau de décibels sur l’échelle du Reichstag alors que Richter avait déjà pété en vol, au sein de son Chasseur-bombardier, avec l’enquêteur Rick Hunter à son bord ! Ah ! Ce fut un drame atomique dans ma caboche cosmique !

 

Lors, revenons, à pas de héron sans drain, de lycanthrope de Tasmanie (moins en vogue que le diable ou le varan de Komodo), sur ce Freddy, dont il est question plus haut ; car j’ai des interrogations légitimes à son endroit, puisqu’il est prompt à lacérer vos lacets et vous tirer une baballe de chaton dans le dos !

 

 

Je me suis toujours demandé sur ce que pouvait bien bricoler Freddy le jour, puisqu’il semblait accorder ses violons et ses faveurs aux sorties nocturnes. En toute logique, je supputais qu’il ronflait entre 14h et 16h dans la journée, afin de singer les félins qui défont les ourlets — avec leurs petites pattes griffues telle une machine à coudre miniature — des pulls en mohair de moutons qui comptent les heures, avant la prochaine transhumance humaine. Il devait donc être payé pour dormir par un laboratoire franco-chinois désireux de mettre la main au collet d’un saint remède donnant un coup de fouet ou de bateleur éclectique à la narcolepsie en milieu urbain !

 

En outre, je poussais le bouchon comme mémé Nova dans les radis, et j’imaginais ce qui pût bien advenir si un chat pelé venait à scarifier, sous le signe d’escarres fesses, le nez en panier de fraises de Freddy. Certes, cette candide vision intérieure égratignait mes sourcils coiffés à l’Emmanuel Chien ; cependant, elle méritait une réponse limpide : Freddy se barre, avec sa queue entre les jambes, couinant comme une truie qui écoute, sur le divan d’Henri Chapon, le Porc de Hamster Dame ou bien la musique de chambre froide d’un boucher ukrainien travaillant au noir pour un restaurateur de tableaux arménien spécialisé dans la vente à emporter de plats hallal, restant casher sur le marché…

 

Mais, revenons — tel un iguane qui tire une langue de belle-mère devant un sale garnement lui faisant des grimaces —, au cas de ma cocréatrice, Vali, dont le sobriquet vaut bien un bon bouillon de 11 h !

 

Par conséquent, il était à déplorer que Vali fût frappée par le syndrome endémique des nations, sous le contrôle mental de sombres sauriens nyctalopes cachés au sommet de la pyramide égotique du Soleil noir : la novlangue ! Cette plaie verbale consiste à réduire à néant, telle la chaux sur un charbon ardent, le squelette d’un substantif ; un procédé très en vogue chez les Bourgeois- Bohèmes, dont la rapsodie lancinante — à l’image de leur emblématique ambassadrice embarrassée : Marion Cotillon — la Fête à neuneu est plus folle ! — vous donne le seum entre un verre de « Vin de Merde » (il existe, le bougre ! Ce n’est pas du flanc, ni une pipe d’ailleurs !) et une compotée lactofermentée de carottes biologiques au jus de goyave concoctée par un Camerounais corrézien ayant ouvert une coopérative conchylicole éco-responsable au cœur de Douala pour damer le pion à de jeunes blancs-becs basanés voulant lui voler le pain aux raisins secs de la bouche !

 

Dussions-nous avoir la langue coupée ou brûlée vive par le feu d’un piment oiseau, nous devrions encore prononcer doctement « Infusion » et nous pourrions même aller plus loin en lâchant les chevaux, sur lesquels dandine la diérèse classique, avant de scander, à l’oreille d’un poney « shit land » de bataille : « IN FU ZI ON, mon cher compagnon ! Certes, ma mie, il y a une couille dans le potage au potimarron, mais nous ne boufferons pas, par la racine carrée d’un joueur de bas game on, les pissenlits et les champignons atomiques ! 

 

Ainsi, l’un fut terrassé tel un tonneau qui roule — à perdre haleine, sa part des anges soulée, sous le mouvement lacanien d’un lied germano-prophétique, d’un limerick anglo-lubrique — vers la bouche édentée d’un égout dégoulinant de couleurs délavées par le mistral gagnant et la lessive aux huiles essentielles à la lubrification des moulins à vent !

 

Et l’autre succomba, alors, à une mort subite, en allant siffler, entre deux coups de banjo cabossé ou de bâton d’Esculape carencé, une « infu » qu’il but devant les cordes nouées d’un clavecin volé durant le conclave des cardinaux « vaticanesques » usant leurs souliers sur le corps nu d’un ciboire… Il semble donc que toutes les décoctions mènent au Rhum, même les plus amères ! Namasté !

 

 

 

Stéphane, le 8.11.2021

 

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Commentaires: 8
  • #1

    Vali (vendredi, 12 novembre 2021 12:56)

    Cher co-créateur,
    Et bien, c'était ma fête aujourd'hui, merci de me l'avoir souhaité si poétiquement. C'est Norme !!!
    Veux-tu une infu très cher � ?

  • #2

    Stéphane L'Émerveilleur (vendredi, 12 novembre 2021 18:12)

    Chère Co-Créatrice Vali,

    L'Anachronique aime les breuvages sacrés, il s'adresse donc à une Fée-Magicienne-Guérisseuse, afin de lui préparer une potion sibylline qui saura lui donner une mine de joue vent sot, un saint nectar se buvant comme de l'eau ou bien du petit lait preux ! D'un cœur solaire et solidaire, Stéphane

  • #3

    eric le corps d' eau (vendredi, 12 novembre 2021 21:12)

    ça c' est de la sauce mayo envoyée avec la frite d' un stéphanoide un peu germé du bulbe.
    bras veau l' art tiste!!!

  • #4

    Stéphane L'Émerveilleur (vendredi, 12 novembre 2021 22:04)

    L'Anachronique se met à table, avec bonheur, afin de savourer la mixture molle écu l'air de l'ami Éric qui sait, avec sa bible du bon goût et son couteau à steak, assaisonner son prochain et même le cuisiner aux petits oignons, avant de le voir rouler sous l'étable, comme un mouton de Panurge, un ravi de la crèche, un bof d 'Alain Decaux Bé ! D'un cœur solaire, Stéphane

  • #5

    DMT (samedi, 13 novembre 2021)

    Wahouuuu ! Quelle envolée lyrique ! Attends nous StéphAnachronique, La poussée a été tellement forte que mon cerf veau n'a rive plus à synchroniser....

    Une Supernova vient de laisser place à un vide cosmique... L'étoile neutronique qui renait après avoir imploser en abandonnant tout ce qui lui pesait... Est ce vrai ? Il semblerait !

    Cher Stéphane je te ressens bien plus léger tout en étant, paradoxalement, rempli de nouvelles idées pour créer, créer, créer et rallumer autour de toi toutes les petites flammes éteintes depuis des mois.

    Que ton talent se diffuse...

    Un Grand Merci @ Toi

  • #6

    Stéphane L'Émerveilleur (samedi, 13 novembre 2021 18:31)

    L'Anachronique est heureux de cueillir les impressions stellaires de sa très chère Soeur Delphinuk-DMT qui pète les flammes, toujours prête à illuminer le noir cosmique avec sa radieuse chevelure de feu donnant du baume au cœur de la Voix lactée de l'alchimiste qui part en sucette fractale ! D'un cœur solaire, Stéphane

  • #7

    eric le corps d' eau (vendredi, 19 novembre 2021 12:07)

    a toi le grand maître du jardin des proses
    a toi le jarre dit niais au bulbe bien germé
    a toi le cueilleur de verbe ,que tu arrose
    a toi qui a la main verte pour de la poésie déjantée;

  • #8

    Stéphane L'Émerveilleur (vendredi, 19 novembre 2021 12:57)

    Merci, cher Éric au Corps d'Eau Bénite ! L'Anachronique est en Joie bondissante de goûter à ton Verbe salé-sucré qui le fait saliver, baver sur les rouleaux de printemps, à la vitesse d'un papier de riz, sous le doigté d'un acuponcteur chinois mâtiné de calligraphe japonais ! D'un cœur solaire et fraternel, Stéphane