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Une histoire un peu vague....

 

Une histoire un peu vague…

(extrait Puzzle-série 2-pièces mobiles)

 

 

 

Ainsi, j’ai revendu mon rouge cheval de mer, mon poisson rouge pacifique, ma titine coréenne, ma voiture-pédalo à une jeune surfeuse ; et, sans vouloir me savonner la planche, prenant soin d’éviter de vous raconter des salades – mais que vient faire une laitue de mer dans cette affaire ; je sais que, durant mon adolescence, j’avais des dents de lapin, deux canines en avant Guingamp ; pourtant, c’est déjà loin de mon île mystérieuse… Depuis, j’ai traversé le terrier du terrien avec la majesté d’un cygne souverain, faisant, tel le paon, après la piqûre d’une fourmi « balle de fusil », un saut de carpe du plus bel effet quantique — cherchant, sans cause à effraie — pourquoi diantre une chouette tourne sa trombine vers moi et volète au-dessus de mon ordinateur potable ??? Chauve-souris lâchant un virus aérien Arlésienne, sans broncher !

 

Bon ! Je m’égare ! J’en perds le nord et même mon fameux lapin Yoda — cette comptine serait bien trop longue à vous chanter ; cependant, je suppute que la personne concernée saura de quoi je parle avec la langue des signes de mes grandes oreilles d’or de saoul marinier —, voire mon latin ! Vous n’avez jamais confondu les « P » de nonne, les « P » de Damoclès avec les « T » indiens ou les « T » tard, à la tombée d’une nuit d’ivresse agitée par le ressac de sable du marchand de sommeil !

 

Hissez haut ! Revenons à nos moutons injectés, dans le respect de leur singularité, de leurs volontés, gardant le cap de Bonne-Espérance, afin qu’elles ne soient pas les dernières à l’image du dernier des mots « ican » ! En effet, je saute les « P » par peur de recevoir la poutre, en contreplaqué nautique, de mon voisin dans le troisième œil, et les « É », puisque j’ai toute la souplesse, athlétique et verbale, d’un joyeux gymnaste de saute-mouton — Zorro astre filant à la vitesse de la lumière —, et les « L », car un ange passe pendant que la caravane aboie après le chien nageur — aux pattes palmées venues des terres neuves, perle de Vénus sortant d’un coquillage breton tel un polichinelle du Finistère de son terroir — qui traîne haut les mains, peau d’lapin, la maîtresse en maillot de bain !!!

 

Voyez que tout se tient puisque le Pélican flotte dans l’air du Tchèque Off ! Ô goéland (je le déplore, chaque jour, l’égo est lent et le cerveau cool !) qui gazouille un air des « Beach Boys » au front de nos têtes brûlées par le soleil de plomb d’un alchimiste en herbe, alors que je rame — tel un Rom que l’on chasse comme un Juif pour une sombre histoire de passe nazitaire —, afin d’écrire mon premier vers en solitaire, sous les cieux de la petite sirène des plombiers — où il y a de l’eau, il y a du fruit, du Big Bang, ah ! et des fuites aussi — surfant sur la vague, d’un déluge annoncé, dans sa combinaison caoutchouteuse, fiévreuse au pied du tonneau des Danaïdes prompt à laisser s’échapper un vent, la part des anges de Diogène qui bouffe l’oxygène des raies Manta !

 

Si vous êtes arrivés à naviguer sur ma prose aquatique, sans souffrir de nausée, et à suivre le déroulé — boulet, un peu bourré, sinueux rocher sue char de Sisyphe — de cette histoire de mare à boue à dormir deux bouts de ficelle, je vous dresse deux lauriers d’Inde, au sein du cirque de Gavarnie, et vous construit, sur le champ de bataille navale, un château de sable en Espagne, à l’étage, ma halle aux poissons !

 

C’est bien joli toutes ces facéties syntaxiques pour dyslexiques anonymes, mais elles ne nourrissent pas son homme que des esprits chats grains, toutes griffes dehors, ont mis sur la paille, l’obligeant à déambuler dans le pré vert, avec ses poches crevées, sans blé, sur le carreau d’une toile cirée, semblable à la wax sur le nose d’un longboard prêt à plonger dans l’océan, avant d’onduler, sous la mue (let ! dans le filet dérivant...) des courants grégaires épais, et de fleureter au milieu des algues d’un pipeline : ô creux d’une rose eau, corps vide d’un pipeau aux lèvres d’un sauveteur politique ! Les surfeurs comprendront et les novices (théâtre nô vice de ceux qui ne valent pas un clou, quand ils se la jouent aquaplanchiste sur terre battue par les vents du large) boiront, avec une sereine homéopathie, la tasse !

 

Ainsi, en quelques mots bien barrés, puisqu’il faut toujours tirer un trait sur la mention inutile de notre passé, nous avons traversé la mer, rouge de Confusion sous le regard confucéen d’un sage marin, tel un Capitaine au long cours de l’Absurde avec une pagaie — (et ce n’est pas gai ! Je lance un appel à témoin vers ma bonne étoile !) qui égratigne la peinture métallisée d’une Golf claire —, un seau d’os à ronger et un soûl rire, afin de poser le pied de pirate, entre quatre planches pourries d’un radeau de la Méduse, sur la Terre promise, de caresser le Saint-Graal du Burlesque qui se noie, de Saint-Jacques à la Saint-Michel au sommet du mont ensablé, comme un bon jeu de mots à vingt mille lieues sous les mers de Sot Lie Man le Magnifique hélant son jules, Verne, en revenant de Nantes…

 

Si, pour certains, mon propos reste encore un peu vague, je les invite à surfer sur la toile, sans prendre le jus en touchant les fils ! Que notre Joie soit notre bouée, notre bite d’amarrage, notre sextant, en ces temps (huit à l'infini au plus) de vile tempête à couper au couteau, me souffle, mon camarade castrat, Farinelli ! Lui qui hennit dans son pédiluve d'écume des jours de baptême sur la Côte d'Opale — bel hippocampe solaire, sous le cyclone de Jupiter voulant voler le feu des eaux à Poséidon aux petits pas en plomb !

 

 

 

 

Stéphane, le 6.09.2021

 

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Commentaires: 3
  • #1

    Delphine (mercredi, 08 septembre 2021 15:14)

    Quel bel méli-mélo de mots étincelants et émouvants que l'alchimiste naissant veut nous partager. Naissant ? Pas tout à fait ; plutôt grandissant selon l'humeur et le temps ou bien fonction des circonstances et aléas de la Vie qui passe... et repasse pour nous faire trépasser et renaitre de nouveau...
    Quelle belle histoire aux maux éclatants au grand jour pour libérer une certaine colère vibratoire et compréhensive lorsque l'on traverse un océan déchaîné qui finira par devenir un clapotis de vaguelettes lorsqu'il sera compris et intégré qu'il n'y a rien à attendre de l'extérieur ; que tout émerge de l'intérieur...

  • #2

    Stéphane L'Émerveilleur (mercredi, 08 septembre 2021 15:28)

    Chère Delphine,

    Quel Bonheur de pêcher tes commentaires toujours subtils, justes dans le fond et la forme ! Ainsi, ton Verbe nous offre les reflets de ton eau intérieure que vient cueillir la sage et fine pointe du Raz bercée par l'aiguille creuse de ton l'Être - ta fleur océane !

    Avec Gratitude et Cœur,

    Stéphane L'Émerveilleur

  • #3

    Delphine (mercredi, 08 septembre 2021 15:30)

    Merci Cher Stéphane, ton message est de toute beauté et me va droit au cœur, très Cher Émerveilleur