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Initials M.B.

Initials M.B.

(extrait Puzzle série 2 - pièces mobiles)

 

Il me faut parler de la Mounaque — poupée grandeur nature, épouvantail estival du village de Campan, dans les Hautes-Pyrénées — même si cette chronique n’est pas du tout là pour blâmer l’égo en mousse du personnage, car, en son cœur cristallin, une étincelle d’Amour vibre encore, malgré l’infestation des entités, de tous bords, qui ont pris le « Radeau Martin B. » pour un « Enfer Boat » qui boite au milieu du déluge de fadaises des plateaux TV, avec sa langue de vipère et sa jambe de pirate des merdias !

 

Ainsi, l’envie me vient de vous souffler, usant des mots de pangolin à vous hérisser le poil et vous glacer les sangs : « élémentaire, mon cher Nelson ! », commentateur spécialisé dans les figures stylées de haut vol en stuc sur les patinoires internationales. En effet, notre chantre blondinet — qui connaît le Coco vide comme sa poche pleine de farces et d’attrape-couillons — sait émouvoir les petits benêts et les grands dadais du PAF (auxquels il distribue des baffes clownesques), fils de Gnafron lâchant ses obscures explications paternalistes, ses doctes cours d’école maternelle !

 

Rien n’arrête Martin et sa prose de preux vététiste qui nous pompe l’air ! Ce caricatural adorateur de Jupiter — dont il suce la roue à tour de bras, en France et partout ailleurs — en danseuse hors catégorie, nous décolle la rétine, puisqu’il montre sa trombine à tire-larigot !      

 

Ô super-héros Flash qui sprinte plus vite que le virus, avec un éclair de génie qui frise la Bêtise en bas de soie lors des libations mondaines des démons de minuit !

 

Ô Martin, tu vas droit au but en faisant mille et une révolutions autour de ton saint axe qui marche l’amble ; âne bâté qui file au galop flou, animal zélé armé de sabots beurrés de brillantine qui nous donnent l’absurde impression que tu patines dans la semoule, que tu bois la tasse en gardant malgré tout la tête haute et les oreilles pendantes, sous les yeux fantomatiques d’un Pikachu picador !

 

Matador de la prophylaxie économique sachant agiter le chiffon rouge en hommage à feu Carlos et son « Tirelipimpon sur le chihuahua », Expert en virologie technocratique, Maître de Convergence (MC Sonar en alerte bleue forçant le respect du jaune Bioman !) lors des cérémonies pandémiques, Docteur Maboul de la Macronie et Amant Terrible des Médias, Gesticulateur précoce à la dramaturgie théâtrale (Prix de l’Actors studio avec son interprétation de la tremblante du mouton), les superlatifs me manquent, afin de mettre en lumière ton essence de réverbère, avec un côté cerbère, illuminant  notre chemin de croix vers une injection à visée létale, dont nous sommes — bêtes à confondre le groin du cochon avec le museau de rat d’une raie ou la truffe du frelon asiatique hybridé avec une chauve-souris verte — la cible mouvante que les mages noirs voudraient percer à jour avec leur funeste aiguillon d’Étoile de la Mort, leur sinistre outil féodal !

 

Ici, trône, sur le banc de touche, notre charismatique Martin prêcheur presseur de citrons, notre prosélyte navigateur sur écrans plats, notre Capitaine abandonné ! Par magie, notre Gollum en Gold a le pouvoir de manier le faux pour nous démontrer, malgré lui, que la Réalité trouve toujours sa source saine à des milles nautiques de son épicentre égotique, de son mental nerveux qui s’effrite dès que la cabane tombe sur le chien andalou perdu dans son jeu de quilles.

 

Par conséquent, cher Martin, tu incarnes, à ta façon, l’hubris présidentielle vêtue d’un habit scientifique doré avec les pelures de rochers Fer et Rot qui hypnotisent les masses fatiguées par leur labeur quotidien — esprits torturés et apeurés ne sachant plus à quel saint se vouer au sein de cette société d’infirmes chercheurs frappés d’une hystérie manipulatrice à forte transmission cathodique !

 

Alors, mon camarade Martin, j’attends ton retour, en Grâce vers le champ créateur, ton éveil cosmique même si, sur ta voie d’évolution, tu t’amuses à prendre tous les murs en raison de ton mouvent pendulaire… à l’image de la girouette, tu cours trop souvent vers le simoun mauvais et tu t’ensables dans la dune de tes mensonges avec la volupté d’une truie au milieu de sa soue ; car, de tout ton soûl, tu te jettes au cœur de la bataille titanesque contre le Coco, à corps tendu et sans âme, poison dans la seringue, y laissant ta sereine intelligence au passage !

 

Ainsi, tu te sacrifies sur l’autel de la Vérité, vigoureux vandale, en sandales à bascule, arpentant, comme Rantanplan, le marché aux puces qui nous suce nos dernières illusions !

 

Ô Martin, gentil diablotin, petit malin, gai fifrelin, tu nous joues du pipeau à longueur de journée, afin de nous rendre l’existence plus radieuse, puisque ta qualité première est de nous offrir, par le prisme de tes pirouettes rhétoriques, un sourire solaire ; aussi, je te dis, sous le signe des Êtres Lucides de ton manège, un grand merci du Cœur pour ta comédie humaine même si je ne puis occulter que certains, croyant à tes inepties congénitales, préparent leur ultime voyage… 

 

Lors, belle route, cher Martin ! Je ne te juge point et te laisse sautiller sur des chimères, ta lippe frondeuse aux quatre vents, sous le joug de la matérialité, oubliant la Vie, tel un drôle de garnement aveugle et prisonnier de ses ombres !  Chacun suit son souverain sentier du sage et c’est donc parfait pour l’équilibre intérieur !

 

 

Stéphane, le 01.09.2021

 

 

 

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