La Banane des Gens Heureux

La Banane des Gens Heureux

(Puzzle série 5 - pièces mobiles)

Voilà un long moment que je ne vous avais pas tenu le crachoir, mes bons bonobos ; mais l’actualité de l’art saint qui blanchit l’argent sale vient se glisser comme une vile peau de banane, devant la nature morte de rire, sous les talons compensés du Bibendum Charles de la maison Sauce Bise avec le tarin dans la poudreuse ; puisque, entre deux petits fours, et une ligne de coco praline, le champagne a coulé, à flots, après cette enchère du Sheitan, soit une banane, mariée à un morceau d’adhésif grisâtre, vendue 6,2 millions de dollars à Nouille Orque !

Ainsi le luxe sûr ne manque pas d’ironie, de mépris, de lubricité diabolique envers les milliards d’âmes encagées sur cette planète qui ne peuvent même pas s’offrir une cacahuète, afin de se boucher la dent creuse.

Derrière ce décor feutré, en voyant cette absurdité, nous avons des entités dimensionnelles qui pissent leur hymne à la joie sur des tentures et des estampes grivoises entre deux colonnes maçonnées par des peintres du dimanche — à la mode dripping de Pollock, dont les vomissures pédiculées font échos aux éjaculations précoces de feu le pédo-animateur Mimiche Pot Laque devenu un journaliste des catacombes entouré de mille verges qui l’étrillent au royaume de Lucifion bercé par le bêlement d’horreur de Clara Spaghetti !

Puisque les enfers sont pavés de bonnes intentions — l’un de nos chantres bleus des allusions malsaines, pratiquant de l’art cochon pour bobos décadents —, le grand File Lippe Cat Latrines a éructé, il y a quelques années, un titre musical évocateur, la Banane, avec son clip commercial (taillé dans la voile de son slip en zan) montrant notre jules verni en balade, dans sa tenue d’Adam, sur une plage abandonnée, avec ses noix de coco et son palmier dattier ! Décidément, ce dandy du boudin créole entretient un rapport scatologique avec la nudité, surtout quand on sait que, jadis, il collectionnait ses étrons, étant encore nez et pote, jusqu’au culturalisme, d’un mouvement créatif, sans fondement, qui met en lumière une psyché fissurée posée, ma non troppo, sur un trône vacillant ; et il poursuit, sur la même veine hémorroïdaire, avec son art rose qui sert à arroser la flamme d’un pompier flamand et à irriter la trompe, voire le popotin d’un éléphant du Parti de la Désolation Priapique : sa voix chie aux quatre vents son nouveau dada : celui d’un amateur du trot plein de conneries, à deux doigts de se raccrocher aux cornes velues de la foldingue Marina abracadabra maux witch !

Ajoutons, sans blêmir, que les sorciers s’amusent avec leurs poupées du show-biz ; aussi, notre pistolero des lilas fut le compagnon de Hell Lena, la sœur de Lie oh ! qui nous explosa les tympans avec son Banana Split — un air glacial de Mister Freeze évoquant les sucettes à l’anis d’une gale d’un Gainsbarre, dont le Lemon Incest Etouffant (du démon, le zeste) avait les nuances acides du parfum ténébreux de Süskind !

Conséquemment, le cynisme a toujours le vent en poupe et l’on prend le quidam pour un singe simplet, un macaque moribond, un sapajou crétin tout juste capable de baver d’envie devant son écran qui expose l’agitation d’une queue jaune et volage, la balane d’un triste plan teint à trois — conforme à l’image subliminale de la chauve souris, Mickey, empreinte d’obscénités cachées illustrant les écarlates manuels scabreux des pervers enseignants à l’éducation affective et sexuelle !

Ce monde ne ressemble donc qu’à un lupanar auréolé d’un néon rouge sang éclairant, tel un phare des damnés, les côtés du pandémonium ; mais, par bonheur, le peuple a la banane des gens heureux pour touiller son irish coffee !

Stéphane, le 23 novembre 2024