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Gégé Au Pays Des Soviets

 

Gégé Au Pays Des Soviets

 

Puzzle série 3 - pièces mobiles

 

 

Après des mois de Coco, à toutes les sauces — en civet ou civet pas dans le terrier du lapin blanc —, en entrée et même en plat de résistance, nous avions le bedon tout gonflé ; aussi, il nous fallait débusquer un dessert léger, tel un flan Francorusse, afin de digérer ces excès de table ronde !

 

Ainsi, avec mon camarade Gégé — deux parts Dieu et un soupçon d’alcool de patate flambée au rhum agricole — le feu aux fesses et dans le gosier, gaiement, nous partîmes battre la campagne moscovite, à la vitesse de l’éclair, mimant le flow migratoire du Président de la France à poil haineux qui nous jouait un remake de la « France a un incroyable truand » ou bien de « ToTo au pays des Soviets » !

 

En effet, après la lutte finale des labos bienveillants contre le Coco, c’était aux ex-Cocos — comme les haricots tarbais, toujours prompts à péter les flammes — que nous devions écrire quelques mots, à l’aide d’une plume d’aède, trempée dans la lune, et un air de Titi Attali — ce Monsieur Irma qui, la bave à son museau de fouine, savait lire l’avenir programmé au sein de ses boules en cristal de black ara ! Ô noir perroquet, dont le crédo restait la guerre des mondes et l’invasion l’os en gelé par de méchants Grands Gris, pro-Poutine, et de vilains Reptiliens soutenant l’Europe et les États-Unis en plein état profond de dépression psychopathique !

 

Dès lors, les temps n’étaient pas roses et les flamants avaient choisi de faire leur nid d’aigle au cœur d’un champ de frites bruxelloises, sans faire chou blanc, sur une mélodie d’Angèle usant ses bottes de 7 lieues contre les cordes de son piano bar !

 

Vous n’avez rien remarqué, mais j’ai profité de cet espace entre deux lignes du futur, afin d’étendre mon linge sortant du lavoir… Car, dans mon village ariégeois, les bassins de décantation sont légion !

 

Cependant, revenons à nos moutons, mes sereins agneaux ! Gégé et moi avions découvert que la République Bananière d’Europe voyait d’un mauvais œil ces opposants à son régime qui mettaient en lumière le caractère néo-nazi de l’armée ukrainienne. Un détail pour Eux qui évoquait beaucoup pour Nous !

 

Malheureusement, les mesures drastiques d’annihilation du Coco Vide avaient également réduit la mémoire (Heureusement, il y a Neuralink !) et des bataillons de neurones dans le cervelet de pauvres humains marqués, à l’enfer rouge, pas les morsures (sang enjeu de maux) vipérines de seringues maléfiques (on croirait un sinistre film de série B !).

 

Alors, Gégé le marcassin et votre serviteur déguisé en lapin, dur à sels, suivirent la ligne rouge, avant la mise au vert de leur feu de joie, entre la Russie et l’Ukraine, avec l’espoir fou de pacifier l’éther au rythme d’un chant d’Amour ; et de notre bouche édentée jaillit les notes hâlées de « Laissez, Laissez entrer le soleil ! Let the sun shine in ! » Notre peau au feu prit des couleurs, écrevisse entre les mains caleuses du chœur de l’Armée rouge !

 

Par un preux concours de circonstances, l’opinel au vent d’ange et la bâton de berger à l’amarrage, ce périple sibérien nous mena, Gégé et moi, par le bout de la barbichette, devant une dive bouteille de bojolpif, tout contre ce bon vieux rouge qui tache avec la grâce d’un baiser de soie sur le derme verdâtre d’une olive suspendue, à l’image de James Bond, au-dessus d’un houleux Dry Martini s’évaporant d’un shaker où se mélangeaient une vodka frappée au corps par un vermouth sec !

 

Après quelques vers lyriques au pied d’un ballon de rouge, tapant le carton jaune sur le comptoir, Gégé murmura à mon oreille braisée : « Faites l’amour, pas la guerre des boutons, mes cochons ! » Ce truisme mit les larmes à mes œufs mollets et, avec une précieuse goulée d’eau de vie dans le cornet, je filais un mauvais coton, seul, dandinant comme un canard vers le bleu des zoos du lange ; et je criai, sous la girouette populaire et la fraise de Jupiter : « La Guerre de Troie n’aura pas lieu ! ».

 

 

Stéphane, le 1 mars 2022

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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Commentaires: 2
  • #1

    Delphinuk (mercredi, 02 mars 2022 19:19)

    Wahou Très Cher Fréruk, qu'entends-je, qu'ouis-je dans ces paroles vraies et si joliment exprimées ? La neutralité et la justesse du cœur qui s'expriment en ces lignes dignes d'un court métrage venu d'ailleurs. Pas si lointain que cela, à quelques kilomètres de là, entre l'Ariège et le pays moscovite, des vérités qui fuitent...
    Encore plus extra qu'à ton ordinaire, selon moi.
    Je me suis régalée ; les bienfaits de cette semi-pause bien méritée que tu as pratiqué entre deux... semble t'avoir réussi !
    Encore une fois, chapeau bas Cher Poètuk Stéphanuk, le résumé déluré et fort apprécié sur les dernières actualités, feront valser les poupées gigognes (Matriochka) qui auront sans doute du mal à se recentrer si elles ne sont pas alignées ;)
    En toute simplicité « za vashé zdorovie » –( за ваше здоровье en cyrillique) (« à votre santé ») Gégé et toi ! поцелуи (biz ;))

    Une histoire lointaine :

    C'est Sergueï Malioutine, un artisan travaillant à Abramtsevo, qui a insufflé la vie à ces fameuses poupées. Pour ce faire, il s'inspire des poupées de bois japonaises représentant les Shichi-fuku-jin, les sept divinités du bonheur dans la mythologie. À l'origine, la plus grande des poupées était à l'effigie de Hotei, un dieu chauve. Il assurait longévité et prospérité à son possesseur. Les autres divinités avaient également pour fonction d'apporter biens matériels, protection, savoir ou encore bonne santé. Pour produire la première série de matriochka russe, Malioutine fait appel à Vassili Zvezdotchkine, un artisan très réputé. Elle se déclinait alors en huit figures. La première représentait une fille avec un tablier. Les autres figurines apparaissaient avec au final un garçon, une fille et un bébé de façon à prolonger la descendance.

    Cette conception de poupées gigognes comparable à un maison de poupées miniature rencontre un vif succès à Paris lors de l'exposition universelle de Paris en 1900. L'ingéniosité du procédé d'encastrement, la finesse de la sculpture en bois, la délicatesse des motifs peints et enfin la symbolique de cette matriochka séduisent le jury et ne cessent de plaire encore aujourd'hui. Mais au-delà de ces critères esthétiques, quelles sont les significations attribuées à ces sept poupées ?.

    La dimension sacrée de la matriochka

    Chacune de ces sept figurines incarne une couche de corps subtils et d'auras invisibles à l'œil nu.

    Il s'agit de la description du corps qui superpose sept épaisseurs de vie depuis la plus triviales jusqu'à la plus éthérée. L'enjeu de chaque personne est d'atteindre la couche la plus subtile au cours de son existence.

    On distingue sept coquilles:

    1. Le corps physique ;

    2. Le corps éthérique qui concerne la psyché et les émotions ;

    3. Le corps astral pour les émotions et les désirs ;

    4. Le corps mental qui renferme les formes pensées ;

    5. Le corps karmique constitue une combinaison de bonnes et de mauvaises actions et l'expérience accumulée,

    6. L'esprit avec la notion d'âme - sens, de conscience de soi ;

    7. L'ESPRIT est un noyau humain, un principe spirituel.

    De façon à identifier ces stades d'élévation spirituelle, les poupées sont généralement peintes et décorées selon les couleurs attribuées aux chakras, dans la tradition bouddhiste.

    Ce sont également les teintes de l'arc-en-ciel, ce qui n'est évidemment pas un hasard. Elles se déploient du rouge au violet. À chaque couleur correspond une symbolique précise :

    1. Le rouge représente le corps physique. C'est la couleur du sang et de la vie donc de l'énergie vitale. Ses vibrations sont insuffisantes pour s'élever spirituellement. Si elle insuffle la force, en cas de perte d'énergie de la Terre, le corps physique s'affaiblit ;

    2. L'orange symbolise la fertilité ;

    3. Le jaune correspond à la santé et à la stabilité. C'est également la couleur de la volonté ;

    4. Le vert permet d'acquérir la force mentale et développe l'intuition. C'est aussi le centre de l'amour ;

    5. La couleur pourpre améliore l'expression et la communication avec l'ouverture aux autres ;

    6. Le bleu est la couleur des capacités supérieures. Il correspond à la créativité et à la la compréhension des lois qui régissent l'univers ;

    7. Le violet correspond à l'étape ultime. Il répartit les énergies de tous types dans le corps.

    Aujourd'hui cette symbolique est moins marquée mais elle reste l'héritage d'une ancienne tradition venue d'Asie.

    https://www.tresorsderussie.com/module-actualites-matriochka-quelle-est-sa-signification-sacree-pxl-20_61.html

  • #2

    Stéphane L'Émerveilleur (jeudi, 03 mars 2022 08:52)

    Génial, chère Delphinuk ! Quel Magistral commentaire en impressions Mat Tri Auch Cas qui ravit la peau lisse de L'Anachronique imbibé du spiritueux d'une Baba (Yaga) au rhum moscovite qui donne la patate de bon matin, la pêche de vigne dans l'eau de vie ! Voilà que le nectar de la Déesse Delphinuk-DMT vient embaumer l'espace burlesque de L'Anachronique ivre de Joie ! Plénitude à Toi et aux Trois Fantastiques ! D'un cœur solaire, Stéphane