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La Bête du "J'ai vos dents !"

 

La Bête du « J’ai vos dents ! »

 

(extrait "Puzzle série 2 - pièces mobiles)

 

Ceux qui me connaissent le savent, sans aucune contrepèterie entre amis des animaux, je suis plutôt docile, un poil truffier et de bonne compagnie pour les bêtes, un peu moins pour la Bête de l’événement (ou du « j’ai vos dents ») sortie des enfers, du ténébreux palais prophylactique d’un président, à la lippe brûlante, à la langue incendiaire, dont l’haleine enflamme les chaires, les plus pitres sur les plateaux de télévision et les fières forêts de notre Mère Gaïa ! 

 

Ainsi, chaque samedi, à l’image d’un coq en pape, j’observe, la mitre au vent du large — le cœur serin battant des ailes —, ces millions de pèlerins qui marchent dans les rues ensoleillées de l’hexagone ; tous portés par la joie et l’allégresse, à deux doigts de l’île aux enfants. Il ne manque plus que ce bon Casimir, car j’imagine que, depuis mes cinq ans, ce vieux dinosaure a dû virer du jaune orangé au vert de gris avec l’âge ; même si les héros de notre jeunesse sont intemporels et à deux mains ne meurent jamais comme James Bond !

 

Mais, une fois de plus, je divague et pars en sucette à l’anis, à Lannion, à l’envers, à Anvers tige de l’Amour ! Je reprends donc le cours gracieux de cette céleste chronique animale, afin de signaler que ce violent virus, évoqué depuis plusieurs mois, n’a jamais été isolé ! Persona non grata (pas de chance au grattage et nul tirage de mistral gagnant ; c’est du temps proustien de perdu et du pognon qui part en fumée, de la monnaie de singe qui se fait la malle vers des paradis friqués, le Freak, c’est chic !) au sein d’aucun laboratoire, d’aucune cellule grise, d’aucun monastère, d’aucune pipette, d’aucun pipeau ministériel ; d’aucuns vous diront que cela pue un peu l’arnaque cette affaire gauloise sans filtre et que cette histoire sans fin a tout l’air d’une Arlésienne Mondialiste Mythomane qui prostitue ses dernières illusions sur les trottoirs aseptisés de Big Pharma, maquereau prompt à lui cirer les escarpins, lui ravaler sa face « sad » à la clef anglaise , une cocarde dans son œil électronique, et à la vêtir de seringues colorées, plaie mobile ou pathétique bimbo phrygienne transhumaine, afin de satisfaire les appétits lubriques — qui font même flipper Fifi Brindacier et le dauphin Flipper — des requins de la fine anse, des maçons désapés, des tradeurs endiablés, des fiévreux satanistes endimanchés et des furieux cols blancs lucifériens festoyant en grande pompe sur l’autel des vanités où se vendent des rituels bon marché, sous le signe du réchauffement climatique provoquant un cataclysmique assèchement des fonds patrimoniaux et une sénestre évasion fiscale : ô temps des grandes tribulations !

 

Avec leurs lingots, tout chaud, ces âmes sombres ouvrent la mer humaine, pour rejoindre leurs petits édens coquets, sur leur vaisseau fantôme antigravité — ses deux pattes de héron d’étang moderne au milieu des zoos du ciel — vers l’île Saint Barth à des parsecs d’Homer plongé dans une série animée de 2001 odyssées spatiales !

 

Hissez haut ! Santiano, devant Hugues aux fraises et la plèbe fatiguée avec les yeux pour pleurer, alors que les jours, sans sommeil, du skippeur écument de sages songes de Liberté !

 

Une fois n’est pas costume des foins, j’en perds mon lamantin, mon romantique latin, le verbiage chamarré du presseur de coings, l’accent tonique d’un djinn sans glace ; et je marche sur les brumeuses eaux du déluge, afin de raviver votre Foi en notre Souveraineté intérieure, puisque nul sauveur ne gambille à l’extérieur ! Dès lors, je me suis demandé si ces esprits n’avaient pas organisé une belle battue à travers les champs patriotiques de notre épique France, aux mille et un otages d’un Plan bien huilé, avec le dessein de débusquer ce satané virus mal léché ! Vous souvenez-vous ? Il court, il court le furet, le furet du bois joli, il est passé par ici, il repassera par là… J’ai l’impression de chasser la mouche du coche avec un moche nocher en couches et cela hérisse le poil à gratter de ma barbe à papa, sous les cris gutturaux du Barbier de Séville.

 

Chacun trace donc sa voie selon son projet évolutif : tout est juste ! Certains œuvrent au sein du mouvement collectif et d’autres cheminent sur le sentier individuel — subtil passage par le chas d’une aiguille non létale ! Prenons grand soin de nous respecter, de nous entendre ; ainsi, la Conscience pourra mieux s’expérimenter encore, faisant d’une boucle karmique, d’un ouroboros matriciel, un méga tremplin, que dis-je un vibrant trampoline vers l’éther morontiel !

 

 

Stéphane, le 14.08.2021

 

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Commentaires: 2
  • #1

    Delphine (mardi, 17 août 2021 21:08)

    Bonjour Cher Stéphane,
    Toujours aussi agréablissime de te lire ; quelle belle inspiration. Sur chaque thème tu excelles liant magnifiquement la prose au verbe ou le verbe à la prose !?
    Je ne sais quoi écrire car rien n'est à rajouter, tout y est. Seulement un Grand Merci à chaque fois que l'on te lit…
    Ne pas attendre de commentaire car chaque un est toi et que de toi tout est dit (écris) ;)
    Belles vibrations qui tendent vers l'unisson.... Alors.... vibrons.... soyons et regardons au fond ce qui s'y passe…
    Avec joie et plénitude !

  • #2

    Stéphane Meireles (mardi, 17 août 2021 21:24)

    Chère Delphine,

    Merci pour cette intelligence, cette délicatesse du Verbe
    que tu manifestes au service d'un Esprit Réel !

    Je reçois donc, avec Joie, ton message
    qui honore la prose du farceur Anachronique !

    Sans se positionner dans une attente paralysante,
    c'est un bonheur de cueillir quelques fleurs
    qui viennent embellir la voie du pèlerin poète...

    Que ta Clarté soit portée vers l'Univers Ciel en Soi !

    Avec Gratitude et Cœur,


    Stéphane