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Compteur, j'erre ! J'erre !

 

Compteur, j’erre ! J’erre !

 

(extrait Puzzle-série 2 - pièces mobiles)

 

Bon ! Sonne la minute nécessaire de Monsieur Cyclopède, car il semble que mon apprentissage terrestre — loin de celui d’un Artisan Alchimiste qui œuvre entre le marteau de Thor et la coupe au bol — trouve plutôt (en mode chien truffier) sa voie entre la pédale tragique et le guidon à friction d’un grimpeur en maillot à poids !

 

Tout avait commencé de manière relativement anodine ; même si, au petit matin, mon tarot psychique m’avait mis cartes sur table avec des conseils que je compris, par enchantement, après que mes mains avaient goûté aux bienfaits du cambouis jusqu’au coude avec l’option huile première pression s’employant à lubrifier mes synapses ensablées !  En effet, j’avais vu se dresser, sous mes yeux globuleux, un « Hermite » m’invitant à la concentration et une « Maison-Dieu » m’annonçant un chaos, telle une mort à Venise, si ces recommandations n’étaient pas entendues !!!!

 

Le début de l’après-midi, sous le soleil exactement, s’annonçait épique en dépit de mon intuition qui me soufflait de faire appel à un ami (en l’occurrence mon père) ou bien de lâcher l’affaire, au moins jusqu’au jour suivant ; cependant, têtu comme une mule désirant surfer, sur un champ de douces patates plantées sur les pentes du Piton de la Fournaise (chaud cacao pour les miches du vététiste amateur !), avec une planche savonnée, je me mis au devoir de monter un simple compteur multifonction sur mon VTT.

 

Aux premiers instants, les schémas techniques plongeaient mon mental dans une mer houleuse, marais salant sans chemise et sans pentathlon ! Manquant d’une ferrugineuse lucidité, je choisis d’installer l’appareil sur la potence ; et, sans le savoir, d’un coup de dé, je signai mon arrêt de mort par K.O. — seul au milieu d’un océan de désolation transformant le mur des lamentations en une toute petite haie qui flottait sur un grand bassin où brassaient des canards hydrofuges mimant l’agreste vol en flûte de papillons monarques torchés à l’hélium !

 

Ainsi, je m’emmêlais les pinceaux avec les liens servant à fixer le compteur ! Des nœuds coulants serraient mon cortex, comme le cou d’un pendu condamné à marcher sur la tête durant une éternité, avant de constater que j’avais commis une erreur de positionnement du support censé accueillir le compteur ; alors, l’idée lumineuse me vint (sans lie cœur) de démonter le guidon, afin de tout réajuster… je fis chou blanc !

 

Puis, au galop, un autre problème arriva, car j’avais oublié de glisser une pièce en mousse sous le capteur fixé sur la fourche ! Toujours en toute décontraction, le démontage de la roue avant s’imposa au sein de mon cerveau aussi clair que le smog au-dessus de Pékin après le passage d’un convoi sanitaire se rendant, à tombeaux ouverts, vers un laboratoire sis à Wuhan !

 

Résultat ??? Sur un coup de tête de taureau zélé, je décidai de couper tous les liens en plastique afin d’en acheter d’autres ; cependant, fort de manier, avec une maîtrise parfaite, mon couteau suisse, vieux trophée de mon service militaire, à l’image d’un Rambo basque faisant la guerre aux masques ninjas, je réussis à sectionner, sans bavure, le fil du compteur ! Voilà, c’était l’estocade ! Olé !

 

Mais, rien ne pouvait stopper ma volonté de Pinscher nain affrontant la gueule béante d’une pantoufle fumante ! Et je partis acheter un nouvel appareil. Coup de chance ou bien du sombre héros, il en restait juste un dans le rayon triste comme un jour sans pain de sucre ; et j’étais à deux doigts de faire un soleil avec une joie de plombier contorsionniste !

 

Ainsi, le deuxième montage fut plus aisé, puisque j’avais intégré les principes de base de la mécanique du chaos. J’avais oublié de le mentionner, lors de ma première expérience, le compteur s’allumait… l’heure s’affichait… c’était tout !!! J’avais vissé l’aimant sur le rayon de la roue, le positionnant sous le nez frémissant du capteur ; pourtant, rien n’apparaissait à l’écran… un désert sans oasis où l’on s’enfonce à la vitesse d’une mouche à cheval traversant le mur du son, sans ailes…

 

Cette fois encore, le casse-tête se représentait à mon psychisme qui déraillait, ayant perdu pied dans l’absurdité de sa burlesque condition humaine… Je montai un et même deux aimants devant le capteur : l’écran était aussi plat que l’encéphalogramme d’un gouvernement aux commandes d’un état pro covid dense !

 

Soudain, après des changements d’appareils —puisque j’étais en possession de deux compteurs, désormais : un pour la semaine et l’autre pour le week-end ! Humour de gland devant une chaîne de vélo ! —, l’intelligence de mon Esprit me sortit de mon trou normand, de ma caverne de planctons, et, avec une dextérité de vendeur de pédiluve, j’exécutai une manipulation magique : je glissai le compteur dans son logement avec un doux « clic » qui mit mon cœur en émoi et mes oreilles en fleurs de lotus ! Avant cette opération magistrale, il n’était pas en contact avec les deux tétines argentées du support ; aussi, le pauvre hère ne pouvait pas recevoir les informations de ce qui se jouait au niveau de la roue karmique !

 

Et voilà comment l’on traverse les heures, somnambule à la gomme de guar et déca dense, jusqu’à l’asphyxie neuronale en passant par la lobotomie carabinée pour mourir de honte — lamentable lamantin (ô l’âme en thym et clou et clou de girofle fermant le scaphandre !) sur la presqu’île du Cotentin —  et entrer dans cette amnésie qui frappe le pangolin devant un écailler breton sur le qui-vive, avant d’écouter sa petite voix et d’Être concentré, plus que con centré sur la précipitation et l’action, sans grâce, qui produit ce vil effet domino qu’aucune chaîne de vélo — même armée de dents amères tapissant le palais d’un requin-marteau — ne peut arrêter (arête et coquillages sur la plage abandonnée), sans la lumière du phare à l’étage d’un Esprit Supérieur, dont le Savoir dépasse la bêtise en mouvement giratoire sur son axe dépilatoire, tel le foret vierge dans le bois bandé qui tue l’Amour et réveille, à tort et avec déréliction, le mauvais sort ! Certes, la virilité en prend pour son grade et c’est l’intuition du Féminin qui sauve le masculin bricoleur, dudit manche, de sa chute, des eaux lacrymales (là, crient mâles !) de son déluge, de son hystérique décompensation cyclothymique en relation avec la thermodynamique des fluides corporels : ce syndrome de la sueur frontale qui marque un effort excessif du mental inférieur pour animer la matière lourde et sourde ! Bonjour chez Vous !

 

 

Stéphane

 

 

 

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Commentaires: 4
  • #1

    M (dimanche, 11 avril 2021 07:43)

    incroyable mais vrai �, toujours prêt pour l' aventure!�

  • #2

    Stéphane L'Émerveilleur (dimanche, 11 avril 2021 09:50)

    Chère M, Merci pour ton commentaire, car tu sais bien que l'Anachronique pédale dans la semoule à vitesse grand "V" ! Avec Gratitude et Cœur, Stéphane

  • #3

    valérie (jeudi, 09 septembre 2021 18:30)

    Quelle comédie se compteur :)

  • #4

    Stéphane L'Émerveilleur (jeudi, 09 septembre 2021 18:40)

    Mille Mercis, chère Valérie ! C'est l'absurde comédie humaine ! Au niveau terrestre, je te fais sauter un Menhir et, sur le plan comique, une grille cristalline, c'est pour cela que je ne mets plus les pieds sur des chantiers interdits au public, par Amour pour mes contemporains et pour tous les Peuples Galactiques ! Avec Humour et Cœur, Stéphane